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Reprise de Doux  Entre MHP et LDC, le tribunal doit trancher

Denis Lambert, PDG de LDC (à gauche), et Gilles Huttepain, directeur LDC Amont, attendent la décision du tribunal de commerce de Rennes prévue le 18 mai. © Y. BOLOH Denis Lambert, PDG de LDC (à gauche), et Gilles Huttepain, directeur LDC Amont, attendent la décision du tribunal de commerce de Rennes prévue le 18 mai. © Y. BOLOH

Le tribunal de commerce de Rennes, qui vient de placer Doux, filiale de Terrena, en liquidation judiciaire mercredi 4 avril, va examiner les offres de reprise, dont celle de LDC, la plus complète mais qui renforcerait encore le poids du sarthois très largement leader sur le marché français.

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Conformément à ce qu'elle avait annoncé début mars, la coopérative Terrena a confié à la justice le sort de Doux, le volailler dont elle est actionnaire majoritaire, après le comité central d'entreprise de mercredi 4 avril.

Poursuite de l'activité jusqu'au 31 mai

Le tribunal de commerce de Rennes a alors ordonné sans surprise la liquidation judiciaire, décision assortie d'une poursuite de l'activité jusqu'au 31 mai. Les juges vont ainsi avoir le temps d'analyser les offres concurrentes déposées pour la reprise, notamment dans le cadre du dispositif de prepack cession. Ce dernier, introduit en 2014 dans le droit des entreprises en difficulté (code L611-7 du code de commerce), permet au débiteur (Doux), de préparer une cession totale ou partielle des actifs dans le cadre de la procé­du­re de liquidation, de préserver ainsi le paiement des salaires et des fournisseurs (dont les éleveurs) et d'accélérer globalement la procédure.

La coopérative a déjà recueilli l'avis favorable du ministère de l'Agriculture, ainsi que des régions Bretagne et Pays de la Loire, pour les offres négociées avant la mise en liquidation judiciaire, un point important pour ne pas invalider le processus de prepack cession.

Une décision attendue le 18 mai

Dans son jugement, le tribunal prend acte de l'état de cessation de paiements des quatre sociétés du groupe et prononce la poursuite de l'activité dans la perspective de trouver des repreneurs. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 14 avril, 17 heures, pour déposer leurs offres qui seront examinées le 15 mai. Le tribunal doit rendre son délibéré le 18 mai.

La coopérative a déjà recueilli deux offres de reprise partielle de Doux, le 28 mars dernier : l'ukrainien MHP s'était fait d'abord connaître dans l'après-midi avec une offre sur la partie finistérienne puis, dans la nuit, le sarthois LDC a mis sur la table une solution plus globale incluant pour l'amont, la création d'une société mixte avec Terrena et Al Munajen actionnaire minoritaire de Doux, mais également Triskalia.

LDC semble optimiste

Dans les deux cas, la partie vendéenne devrait purement disparaître avec la fermeture de l'abattoir de Chantonnay­, des négociations pour la création d'une filière Halal n'ayant pas abouti. Toutefois, Terrena et LDC se sont déjà entendus pour se répartir l'usine d'aliments pour animaux et pour proposer des reprises tant aux salariés qu'aux éleveurs sous contrat.

Pour Denis lambert, PDG de LDC et Gilles Huttepain, directeur de LDC Amont, rien n'est encore fait même s'ils semblaient optimistes, vendredi 30 mars dernier, à l'issue d'une réunion de travail avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, en visite dans la filière Loué dont LDC commercialise volailles et oeufs.

Yanne Boloh

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